T-shirt Madame Marlène

Voilà un t-shirt que je me suis empressée de coudre, non pas pour les fêtes, mais pour les chutes que je comptais en tirer. En effet, s’il s’est retrouvé subitement en haut de la to do list, c’est à cause d’une hécatombe dans le tiroir à culottes, et le besoin urgent de coudre des remplaçants. Certes, je ne manque pas de chutes de jersey, mais c’est ce tissu là que j’avais identifié dans mon stock comme un bon candidat en raison de sa bonne rétractabilité.

LE PATRON

Pour changer de Badiane (cousu 4 fois) et des Burda, j’ai choisi un patron de mon stock, acheté en 2019 à l’occasion d’une promo Makerist : Mme Marlène de Studio Schnittreif. Sa particularité est une encolure bateau avec empiècements sur les épaules. Il me plaisait également pour sa forme bien cintrée.

C’est la première fois que je couds cette marque allemande. Le patron est tracé à la main, ce dont je ne suis généralement pas fan, mais le livret (en français) est bien illustré.

Les marges de couture ne sont pas comprises, j’ai ajouté 0,7 cm sur les bords à assembler plutôt que la valeur indiquée dans le livret pour que cela corresponde à ma surjeteuse.

Attention à la quantité de tissu : les 120 cm préconisés pour une taille S ne m’ont pas suffit, à quelques centimètres près. Je n’ai pu superposer aucune pièce sur la hauteur du tissu, résultat : j’ai été obligée de couper les manches à contrefil. Je pense qu’avec 125-130 cm, c’était bon.

TISSU / MATÉRIEL

Pour le tissu, j’ai choisi un jersey de coton noir de mon stock, marque Poppy modèle « Crazy Jack », acheté comme souvent à Ecolaines à Rennes, en 2017. Le motif me rappelle le chien le film Baxter, avec le bull terrier qui réfléchit tout haut.

Pour les empiècements, j’ai réussi à couper tant bien que mal deux petits bouts dans une culotte rayée rouge et marine, déjà dépiautée pour mon sous-pull Badiane confiné. J’aime bien ce type de rayures, mais je n’arrive pas à en trouver en magasin de tissu.

Gros pincement au coeur au moment de couper, je m’attends toujours à ce que mon chat qui me suivait partout s’allonge sur le tissu dès que je l’étale au sol…. Elle nous a quittés après presque 12 ans à ronronner et câliner dans nos pattes de bipèdes. Dur de se retrouver seuls et d’attendre chaque jour quelqu’un qui ne viendra plus.

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MONTAGE

Je n’ai pas pris de photos du montage car ce haut est facile et rapide à coudre. Il faut juste bien vérifier le sens avant d’assembler les empiècements d’épaules au niveau des crans. Ça aurait été plus limpide avec des tissus contrastants sur la photo dans le livret d’explications mais à part ça, c’est extrêmement facile.

Pour les ourlets des manches et du bas, j’ai préféré réaliser une couture à l’aiguille double avec un fil contrastant, rappelant les empiècements rouges.

L’encolure est rabattue au point élastique de ma machine à coudre. Au début, le résultat gondolait affreusement… mais avec un coup de fer à repasser, tout est rentré dans l’ordre. J’avais peur que cette finition soit moins propre qu’un biais, mais ça va.

MODIFICATIONS ET AJUSTEMENTS

Au premier essayage, malgré un choix en taille S, j’ai été déçue de ne pas retrouver l’aspect cintré qui me plaisait sur les modèles de présentation et projets d’autres couturières. C’est trop large, et avec ce tissu, ça fait un peu pyjama.

La mesure décisive est le tour de poitrine. Dans le tableau des tailles, le XS correspond à 74 cm et le S à 82 cm. Avec mon TP 80, je n’ai pas osé prendre sous le S, mais j’aurais dû regarder les dimensions du vêtement fini. C’est rageant car j’aurais probablement eu suffisamment de tissu en taille XS. En revanche, aux hanches, il ne faut pas moins.

J’ai donc ajusté le t-shirt à ma façon, en reprenant également les bras comme je le fais pour tous les patrons cousus pour la première fois, cette partie de mon anatomie étant particulièrement peu remplumée.

Au final, le t-shirt est plus proche de ce que j’espérais, mais je crois que cette forme qui met en valeur les épaules et le cou, ne me va pas. Les petits empiècements qui font le charme de ce patron sont par ailleurs peu visibles, sauf par quelqu’un de plus grand que nous !

Il lui manque peut-être un patch, ou une poche poitrine, pour rompre la monotonie du noir. En attendant d’en confectionner une, je le porte avec une broche Anna Ellouët. Les slips, quant à eux, ont été cousus pendant les vacances de Noël. Il me reste de quoi en faire deux de plus, mais je compte modifier un peu le patron (Shorty d’Etoffe Malicieuse, non publié) et tester d’autres élastiques.

Résumé

• T-shirt Mme Marlène, Studio Schnittref, T S
• 120 cm de jersey coton marque « Poppy », (Ecolaines Rennes, 2017)
• Modifications : ajustement des côtés et des manches. Ourlets à l’aiguille double.