Robe salopette complètement noeunoeud

 

Pendant que beaucoup s’affairent pour les fêtes, je suis restée bloquée en été, rayon enfants. C’est la faute du défi jupe sur T&N qui a sorti le thème dont je rêvais depuis que j’ai vu cette salopette pour enfant du Burda 04/2014, dont je parlais déjà en septembre. Je me suis donc décidée à me fabriquer mon propre modèle, s’approchant au mieux de l’image, le brocoli en moins (le mimétisme a ses limites, quoique…).

Ne sachant pas trop où j’allais, (pas de patron, pas de toile) j’ai mis beaucoup plus de temps que prévu puisque le défi se terminait fin novembre. Pourtant à première vue cela semblait facile, ce ne sont que des rectangles et un trapèze, mais c’était sans compter sur mes erreurs d’étourderie qui font que j’ai décousu, décousu, et encore décousu… Mais ce n’est pas comme cela que l’on apprend?

Tant pis pour la deadline, j’ai voulu prendre le temps de soigner les finitions, de surpiquer des kilomètres de tissu (et de les découdre, et de recommencer, arg!), et surtout de coudre exactement ce que j’avais envie, même si c’était long et pas évident, enfin pour moi du moins.

Deux choses en particulier m’ont donné pas mal de fil à retordre, la poche-noeud sur la bavette et les ouvertures de chaque côtés (j’y tenais, avec boutons jeans, comme une vraie salopette) parce qu’il y aussi une doublure de jupe, il fallait donc l’assembler avec les panneaux de jupe jusqu’en bas des fentes.

Quant à la poche-nœud sur la bavette, je crois que j’ai passé plus de temps à chercher comment appliquer un jeu de pliage type origami sur du tissu (ma grande obsession du moment) qu’à la réaliser. Ce n’est pas évident car contrairement au papier, on ne peut pas laisser les bords du tissu « brut ». J’ai donc laissé tomber les modèles compliqué de nœuds trouvés sur le net et j’ai testé sur papier des formes très simples et (relativement) facile à coulisser. Il m’a suffit d’assembler deux éléments coulissés d’après mon gabarit, puis de les plaquer sur la bavette (pour tout défaire quand je me suis aperçue qu’elle était plus grande que ma ceinture devant…grrrr!).

Tant qu’à prendre son temps, j’ai aussi ajouté des poches, pour ça, c’est le vraiment le luxe de savoir coudre!

 

Je me suis amusée à reprendre le même tissu rayé pour l’intérieur des poches de la jupe, de la poche-noeud, de la ceinture devant et dos ainsi que pour la ceinture « décorative ».

Je trouve qu’ils étaient vraiment fait pour se rencontrer ces deux-là, à ceci près que l’un est aussi difficile à travailler que l’autre s’est laissé dompter. En effet, je ne suis pas allergique au repassage, mais après le lavage du tissu bleu marine, impossible de le défroisser, je me demande s’il n’y a pas du lin dans l’histoire. J’ai aussi découvert de vilaines zébrures de décoloration…Tant pis, j’aimais tellement ce semblant de jeans qui change d’aspect selon la lumière (encore une trouvaille Toto) que je n’ai pas renoncé, et mieux, je l’ai utilisé perpendiculairement au droit fil. J’en ai bavé, parce qu’en plus il se déformait beaucoup au moment de couper ou coudre, tout en conservant un tomber super raide.

J’ai essayé de limiter la casse à grand renfort de thermocollant, sauf que j’ai oublié d’en mettre au seul endroit qui en avait impérativement besoin : la ceinture dos, qui se trouve déformée par les bretelles, et qui en plus gondolait beaucoup jusqu’à ce que je rabotte sauvagement les quelques centimètres d’aisance en trop  (si si, la petite couture au milieu)…

Bref ce projet ça a été toute une gymnastique mais je suis contente du résultat, le contrat est remplit, j’ai ma grosse meringue et une taille ajustée, et surtout un petit détail comme j’aime.

J’avais prévu de mettre un peu la couture en stand by, dans l’attente d’un heureux évènement. Et oui! Vous avez bien lu, et pourtant mon ventre ne s’était pas arrondit (enfin peut-être un peu mais ça c’est le gras pour l’hiver)! Je vous en dirai plus très bientôt!

Merci à Monsieur Mousse pour les photos