Tote bag à paillettes

Mon plus fidèle compagnon n’a pas 4 pattes mais 2 anses. Le tote-bag est une extension bien pratique du micro sac à mains dont je suis adepte depuis des années. Aujourd’hui j’ai toute une collection de tote bags car le problème c’est qu’avec le temps, on trouve toujours plus de trucs (indispensables bien sûr) à fourrer dans son sac nain alors qu’on s’était juré de s’y convertir pour s’en tenir au kit de survie. Bref, grâce à ça, je peux continuer à dire que je ne comprends pas les filles qui ne trouvent jamais leurs clés dans leurs énormes sac à mains à trimballer partout ma bouteille d’eau et mon parapluie, et mon paquet de gâteaux, et ma pharmacie et…

Donc pourquoi un de plus me direz vous? Parce que je n’en avais pas encore en noir. C’est que j’ai une vie compliquée : le tote bag est traditionnellement blanc mais les miens, vu où je les traine parfois, se salissent affreusement vite. En plus, le blanc, eh bin ça ne va pas avec mon manteau d’hiver. Il ne m’en fallait pas plus pour sortir Josette de son hibernation post-révisions-intensives et me coudre quelque chose qui ferait qu’on ne m’entendrait plus râler, pour quelques temps au moins.

Il faut dire aussi que les marketeux de chez Sessùn ont bien fait leur boulot, peut-être trop, puisque depuis le jour où j’ai croisé cette adorable pochette — dont je n’avais absolument pas besoin — je ne rêvais que de son grand frère sac (dont je n’avais pas fondamentalement besoin non plus). Le problème, c’était les 150 euros qu’il manquait entre elle et moi.

Heureusement, mon meilleur ami Mondial Tissus a sorti presque dans le même temps un tissu noir à pois métallisés dans le même goût. Bon pas donné c’est sûr, mais vu le métrage nécessaire, assez éloigné de celui d’une montgolfière, je m’en suis sortie pour un budget raisonnable (avant de traverser les autres rayons). Mon projet de boule à facettes portative donc était sauvé.

Côté technique, c’est à peu près le degré zéro de la couture : j’ai assemblé pour 1/3 une bande de sergé polyester noir avec une bande de tissu à paillettes pour les 2 autres tiers en intercalant un reste de passepoil doré entre les 2. Cela me donnait deux rectangles de H40 x 35 cm qu’il suffisait d’assembler sur les côtés et à doter d’anses (75cm) pour finir le sac.

Mais ça, c’est quand ça va bien chez toi. Si comme moi, tu as un petit problème et que tu ne sais pas faire les choses simplement, tu ajouteras une doublure. Oui, une doublure. Sur un tote bag. Je sais.

Il y a une toute petite utilité quand même : on ne voit rien dans les sacs noirs, du coup j’ai utilisé les restes d’une doublure claire provenant de mon Anémone. Quitte à se faire ch**, j’ai aussi ajouté une poche intérieure pour mettre encore pluuuuus de bazar et deux petites bandes pour tenir droits mon parapluie et ma bouteille. Bon comme je n’ai pas fixé ma doublure au tissu extérieur, ça s’effondre, mais j’y penserai pour le prochain. J’ai achevé le tout avec un petit galon noir.

Ah, et comme ça aurait été trop simple, je me suis décidée à broder -un bien grand mot pour le résultat à peine lisible – une petite étiquette en clin d’oeil au blog, avec du fil doré sur un tissu contrastant (gros pois dorés, petits pois dorés, énorme contraste quoi). Faudrait que je pense à en faire faire parce que ça m’a pris autant de temps pour le sac lui-même. Et vous, à ce rythme, vous en seriez à votre dixième.

Bref, une couture insignifiante pour l’Homme mais un grand pas pour moi puisque je ne le quitte plus depuis des mois tellement je l’aime, et que le polyester noir (pouah, j’avais dit que je bannissais) est infroissable et ne ramasse pas la poussière.