Maman, j’ai raté mon anniblog! (2 ans)

Comme ici on aime beaucoup les cotillons, c’est sans complexes que je fête mon anniblog avec… 6 mois de retard (hibernation oblige). Ahem.

En effet, j’aime beaucoup lire vos articles d’anniblog, pas pour les concours dont je me fiche, mais parce que je trouve sympa de voir d’un seul coup d’oeil le résultat d’une année de réalisations ; c’est le moment d’apprécier les progrès techniques et d’analyser la cohérence de sa garde robe, le choix des matières, surtout quand on conçoit soi-même (presque) tous ses vêtements. Je me frotte donc les mains en me prêtant à mon tour à l’exercice.

Pour ma part, ma pratique de la couture a pris un virage à 180° l’an dernier, sur plusieurs plans.

Le plus important c’est évidemment de tenir l’objectif depuis presque deux ans de ne plus acheter de vêtements du commerce à part ce que je ne sais pas encore faire, tant que les pratiques des grandes enseignes en matière sociales et environnementales ne changeront pas (et que je n’aurai pas le pognon pour acheter mieux…). Cela veut dire que je mets carrément le paquet sur du basique et de l’utilitaire et un peu moins les coutures-plaisir que je risque de porter peu.

Mes choix de projets sont aussi énormément influencés par un changement pro : j’ai un cahier des charges quasi inconciliable, avoir des fringues qui font relativement habillés pour des réunions et me retrouver une heure après perchée sur une échelle ou à ramper à quatre pattes pour choper un truc dans la poussière. Travailler à 100 bornes de chez soi, ça change aussi beaucoup la vie, à commencer par une réduction drastique du temps consacré à la couture ce qui impose d’aller à l’essentiel et donc…une prolifération sauvage de sous-pull et autre t-shirt en jersey!

La surjeteuse offerte par mes père-et-mère-noël l’année dernière tombait donc vraiment à pic : le jersey, un peu difficile à domestiquer au départ est devenue ma matière chouchou depuis que j’ai su un peu mieux l’apprivoiser. Composant phares des vêtements du quotidien (pas vous?) ce sont mes principaux projets de l’année, globalement peu productive :

 

Admirez la variétés des poses et des couleurs.

Des premiers essais ratés, le Plantain et le Badiane, j’ai pu tirer des leçons et travailler sur celui qui m’allait le mieux, le Badiane de Christelle Coud, qui est devenue MA BASE par excellence pour l’extensible. De là sont nés deux sous-pull dont je suis assez fière parce qu’ils correspondent parfaitement à mon CDC (cahier des charges, ça suit ou quoi?), confortables mais un peu habillés. Et puis ça a été l’occasion de se creuser un peu le crane pour glisser mon habituel petit grain de fantaisie. J’ai aussi pondu un Burda que j’ai réussi à ne pas (trop) modifier, que je porte malheureusement peu puisque je n’ai pas encore trouvé le moyen de limiter le phénomène d’exhibitions intempestives (et non controlées hein) de mon soutif à la populace, malgré la pose d’un thermocollant double face. Le point main pour verrouiller la bestiole est hideux et casse complètement l’effet de drapé. Je réfléchis encore avant d’envisager une augmentation mammaire qui m’ouvrirait la fabuleuse porte des hauts cache coeur.

Cette année il y a eu deux jupes, que j’adore et que je porte beaucoup (enfin, les rares fois où j’ai la possibilité de mettre une jupe). Je sors Anémone (D&D) quand j’ai envie de confort, je suis vraiment bien dedans, elle ne me coupe pas le ventre, le tissu est beau et se tient bien (quel dommage de la retirer de la vente!). Je sors Livie-très-inspirée (RDC) quand j’ai envie que ça claque, malheureusement les zips flinguent mes collants, et l’ajustement au millimètre m’interdit les sorties pour la fête du cassoulet. Cela reste tout de même ma fierté de l’année, tant il m’a fallu de modifications pour approcher le modèle original.

 

Enfin il y a toujours le lot de raté, et cette année la palme revient à la robe Eléonore du livre « Un été couture » de République du Chiffon, qui m’a sérieusement refroidie pour une première robe. C’était couru d’avance avec l’imprimé, mais pas que. Sans ceinture, c’est atroce, et encore, j’ai raboté. Il ne faut pas non plus avoir besoin de lever les bras. Bref grosse déception, et pour une fois, je pense que ça ne vient pas de moi.

 

Puisque nous concluons sur les échecs, j’en rajoute une petite couche avec les triplés de la série morts-nés :

Des toiles réalisées l’été dernier, que je n’ai pas pu retravailler cette année faute de temps. L’occasion de découvrir Papavero, un site de patrons gratuits polonais, et que les plis sur une toile en coton font grave femme enceinte.

Les perspectives couture pour la fin de l’année ne sont pas bien folichonnes, tant que je passerai seulement 8 jours par mois -au mieux- près de mes chères machines, et bien sûr de Mr Mousse et de ma baleine-chat. La prochaine rétrospective devrait être encore plus rapide! Je me concentre donc sur les urgences vestimentaires absolues, pour combler les manques dans mon armoire tout en me collant des petits défis stupides pour rendre tout ça un peu plus émoustillant (mais noooon pas plus contraignant). Par exemple : j’ai remarqué dans ma galerie T&N que je cousais -jusqu’ici inconsciemment- plusieurs vêtements successifs dans la même couleur. Mon défi stupide : ne pas rompre la chaine et continuer sur ma lancée. Votre devinette, si vous me lisez jusqu’ici : quelle sera la prochaine couleur? Petit indice : plutôt à la mode cette année, et pas franchement discrète.