+1 an : l’heure du bilan (et du rangement!)

Pfffiouf ! Je souffle un peu sur la poussière, car je n’ai pas accumulé grand chose d’autre ici depuis que nous sommes en 2015! Pas plus de temps en perspective, puisque je vais désormais vivre entre 2 régions, mais le sourire est revenu, et avec, l’envie de coudre!

Aller-retour

Avec tout ça, je suis passée à côté de mon anni-blog début mars, et on ne déroge pas au sacro-saint bilan ! Je vous ai déjà épargné les-bonnes-résolutions-pour-la-nouvelle-année que l’on a vu fleurir partout en janvier, alors vous n’échapperez pas au micro-évènement-qui-n’en-n’est-pas-un-du-primo-anni-blog (Hum si ? Vous lorgnez sur cette petite croix en haut à droite ? Vous ne raterez rien, il n’y a pas de concours, rien à gagner, juste du blabla).

Je vous vois venir, il n’y a pas de quoi écrire un roman. Alors ça c’est sûr, je n’ai pas un débit industriel, je ne publie pas 10 tutos à la minute, et j’ai appris il y a peu ce qu’est un « follower ». Mais je ne suis pas là pour ça, donc ouf, je peux respirer !

Tout va très vite et le quart de ce que j’avais en tête quand j’ai ouvert cet ilot n’a pas été réalisé! Mais l’objectif global est atteint : coudre plus régulièrement, pour progresser, découvrir, et faire des rencontres. Si on fait « bêtement » les comptes :

Blouse Mathilde marine MousseBlouse Mathilde poissons MoussePuzzle puppetsJenna Cardi MousseCrescent Skirt MousseMiss Origami MousseMiss Origami MousseRobe salopette Mousseécharpe kibrille mousse

2 blouses Mathilde, un haut Burda, un gilet Jenna, une jupe Crescent, 2 jupes Miss Origami, une salopette-jupe maison, une écharpe hybride, une broche au crochet, une étole, plusieurs fournées de sacs à tarte, de bijoux et… une jupe japonaise abandonnée au fond d’un tiroir et 3 projets plus anciens publiés en guise d’intro (cliquez sur les images).

Ça parait peu à l’échelle de ce que l’on peut voir sur la blogo couture, mais sans vouloir paraitre auto-satisfaite, ça me convient. Car je vois ça comme ça : j’ai commencé à apprendre le tricot, le crochet, j’ai repris la couture assidument, je sais maintenant faire une doublure de jupe, j’ai révisé la pose de fermeture, de passepoil, les plis, les pinces… Beaucoup de choses sont restées enfouies depuis l’apprentissage en BEP il y a une dizaine d’années et il faut le réveiller! Quant aux rencontres-découvertes, je suis comblée : entre les thés couture, les brocantes, les séances photos délirantes avec une amie, les dizaines de conseils glanés sur T&N et ailleurs, les achats de bouquins et euh…un certain nombre d’expéditions « tissu » en solo, en binome, ou plus !

Ce qui compte, c’est ce que ça nous apporte, et ça, ce n’est pas une course. Ça me parait important de le rappeler, car c’est le ressenti – que peut-être vous partagez – que j’ai pu avoir lorsque j’ai commencé à explorer la blogo. Ça met mal à l’aise au début, je trouve, surtout quand on est dans un esprit de loisir. Heureusement il y a une grande diversité dans la pratique amateure de la couture et du tricot, de multiples façons de voir, et on peut découvrir bien d’autres choses qu’une lutte pour la visibilité. Donc rien ne va changer ici, si je n’ai pas le temps de faire les choses BIEN, ça attendra, et puis c’est tout.

Cette année (enfin un peu plus) de reprise m’a aussi permis de me poser de nouvelles questions, suscitées par la fréquentation de T&N : outre la formidable mine d’idées que représente la galerie des participants, et l’aide précieuse que l’on peut y trouver à travers les tutos ou discussions au moindre blocage ou sur l’équipement (j’ai choisi la surjeteuse grâce à cela), c’est l’éthique même de la couture qui est mise en question. Bien sûr, si ça m’intéresse, c’est aussi dû à une prise de conscience plus globale (et collective!) sur notre rapport à la consommation, venue comme pour beaucoup d’une sorte de trop plein, d’écœurement, de saturation, mais sans certaines discussions, nos réflexions n’auraient peut-être pas fait autant de chemin.

Alors pourquoi ne pas appliquer aux vêtements et à la couture ce que j’applique déjà à la nourriture, aux produits d’entretien/de beauté/d’hygiène et même à mes déchets ?

Le pourquoi, j’ai déjà une idée : côté fournitures, les alternatives « propres » écologiquement et socialement existent, moins visibles, souvent plus chères, pas toujours aussi attractives que les circuits traditionnels. Pour ma part, c’est clairement le manque de choix, de diversité des tissus et des motifs qui me bloquent, mais je mets aussi ça sur le compte d’une connaissance insuffisante de l’offre d’une part, et peut-être des matières d’autre part. Je me demande souvent ces derniers temps : mais pourquoi avoir chois ce tissu de m**** ? Ok il est joli, mais c’est un calvaire à coudre et c’est importable (du point de vue esthétique, du confort, de l’hygiène…) !

Le comment : ça a déjà commencé, la sélection naturelle, vous connaissez ? On apprend vite de ses erreurs, et certaines matières sont écartées d’office de l’Évolution ^^

Quant aux vêtements du commerce, ma consommation s’est infléchit naturellement : 3 jupes cousues dans l’année, c’est bon, elles ne vont pas s’élimer dans les 6 mois qui viennent, donc aucun intérêt d’en racheter (et surtout plus de place car j’ai beaucoup, beaucoup de mal à jeter!).

Il y a une chose dont je n’ai pas parlé, mais qui pourrait faire l’objet d’un article à lui tout seul. Quand j’ai repris la couture, et même avant d’arrêter, j’ai essentiellement cousu des vêtements aux patrons « bidouillés maison » : ma robe pseudo-médiévale, mon tish Géométrique, mon boléro, sont de ceux là. Je ne voyais pas vraiment l’intérêt d’utiliser les « patrons tout fait », parce que je pouvais me le permettre avec mon tout petit bagage, mais aussi parce que je les trouvais affreux et limités (traumatisée je vous dis).

Et puis j’ai découvert le monde merveilleux des patronneurs indépendants, et j’ai été un temps enchantée, j’ai pas mal acheté. Puisqu’on en est à faire des bilans, je dirais que mon point de vue est un peu plus nuancé aujourd’hui. Un peu ras le bol de voir 600 fois la même robe, et même si elle a toutes les qualités du monde, ben c’est humain, je vais la bouder. Un peu perplexe aussi d’observer l’engouement pour des modèles tout simples (bon pourquoi pas), déjà vu chez un ou plusieurs concurrents. Je ne parlerai pas du Marie Gate parce que là, c’est énorme (et le tour que prend l’affaire, énorme aussi, cela me peine beaucoup pour les blogueuses qui ont éclairé notre lanterne, et pour la liberté d’expression en général), mais bon voilà, la dixième blouse, la 20e robe informe qui change à un détail près, ça va deux secondes… J’ai des projets en cours à terminer, mais après, promis, je cèderai moins à l’appel des sirènes, à la nouveauté, pour revenir aux sources : mon carnet de croquis et le bidouillage !

Il y a un appel auquel j’ai bien trop cédé, c’est celui des tissus. Que voulez-vous, je suis faible, mais je me soigne. J’adore le tissu, et une virée en magasin, c’est un graaaand évènement, une carotte qui peut me faire supporter n’im-por-te-quoi pendant des semaines! Mais être dingue à ce point, ça finit par poser des problèmes, de place essentiellement. Financièrement, je mets ça sur le même plan qu’une bonne cave (la qualité en moins, dans mon cas…) : une collection qui se constitue avec passion petit à petit, que l’on classe amoureusement, que l’on conserve parfois trèèèèès longtemps, dans laquelle on farfouille juste par plaisir, et vient un grand jour où on débouche la bouteille, on se taille un vêtement dans un coupon chéri, et on déguste.

Bref, petite cave est devenue grosse, et le rythme de la dégustation ne suit pas. J’ai donc décidé d’arrêter d’acheter du tissu (décision que j’ai presque intégralement respectée !) et de faire descendre mon stock avant d’en rajouter une couche.

Organisation tissuthèque

Organisation tissuthèque Je ne suis pas psycho-rigide, j’ai juste un placard pas vraiment facile d’accès!

Pour ça, pas besoin de se convaincre que j’ai besoin de beaux tissus, j’en ai déjà plein. Il faut juste se rappeler qu’ils sont là, ça parait bête, mais on finit par les oublier (oui j’en ai vraiment beaucoup). Quoi de mieux pour les valoriser, que de leur attribuer un projet ? Pour ça j’ai profité d’une crise de rangement radicale pour tout étiqueter, car mon placard est très peu accessible, et pour tout ficher dans un classeur, pour les mêmes raisons.Organisation tissuthèque

Cela m’évite de ressortir un tissu à chaque fois pour vérifier ses mesures, sa texture ect. car j’ai associé un échantillon à chaque information. Mon classement est très sommaire, pas vraiment juste (je ne respecte pas les matières, car j’ai aussi distingué les velours par exemple, à côté des grandes familles cotons et synthétiques), mais cela me suffit pour m’y retrouver.

 Organisation tissuthèqueOrganisation tissuthèqueOrganisation tissuthèque

Je ne me demande plus non plus s’il est lavé ou pas, car c’est indiqué aussi. Je note tous les projets potentiels qui me passent dans la tête sur le moment, et que je risque d’oublier plus tard. A terme, j’espère avoir un échantillonier assez fiable dans quelques années pour reconnaitre les tissus, car ce qui me fait défaut pour l’instant, c’est d’avoir trop tardé pour noter la composition de chaque coupons.

Organisation tissuthèqueOrganisation tissuthèque

Organisation tissuthèque

Les premières fiches ont servies de cobaye : ici l’usage du terme « imprimés » n’est pas correct, les fiches suivantes ont été corrigées en un « à motifs », plus généraliste, histoire de ne pas trop démultiplier les groupes.

J’ai déjà vu pas mal d’exemples d’organisation de tissuthèque, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la mienne est largement perfectible! Mais c’est un bon point de départ, qui va déjà me faciliter la vie dans un premier temps, et pour la suite, eh bien je suis preneuse de toute suggestion, remarque, idée!… Je peux aussi transmettre mon modèle de fiche à celles ou ceux que ça intéresse. Quand j’aurais un petit moment, je crois que je vais pousser le vice à faire des petits camemberts statistiques : combien acheté telle années, où, combien dans cette matière… Je plaisante (ou pas), mais savoir ce qu’on a, c’est déjà la base (même si ça fait peur!).

Voilà, désolée pour ce pavé, heureusement pour vous ce n’est pas « anniblog » tous les jours, quoique… Je me demande si celui à venir n’est pas pire. Mon excuse : il y aura DEUX projets!

9 réflexions sur “+1 an : l’heure du bilan (et du rangement!)

    • Ah ah merci! Je crois qu’on a presque pile poil un an d’écart, je te souhaite un joyeux anniblog aussi, et j’aimerais pouvoir faire un aussi beau bilan pour mes 2 ans! Mais je ne rêve pas trop avec mon rythme de tortue, mon dernier tricot n’avance pas!

    • Merci! Déformation professionnelle ^^ Et oui c’est pratique, ça évite de devoir tout sortir à chaque fois pour retrouver l’heureux élu à un prochain projet. Ce sont des discussions sur T&N qui m’ont aidée pour les fiches, alors je suis heureuse de faire partager à mon tour.

  1. un joli bilan je trouve!
    et ton rangement me laisse admirative…! moi aussi j’ai beaucoup de tissus, mais justement j’en ai tant que ça me prendrait une éternité à faire…

    • Merci! Ça ne va peut-être pas te rassurer, mais ça m’a prit plusieurs jours, j’ai profité d’être coincée chez moi à surveiller des travaux… et il me reste tous les unis à faire! Mais une fois que c’est fait, c’est vraiment pratique (surtout que j’ai du mal à les attraper). Je pense que ça aide aussi à se raisonner sur le rythme des « nouvelles acquisitions » ^^

  2. L’idée de l’échantillonnage est une idée excellente ! Je me permet de t’emprunter l’idée (mais pas la mise en page ;)) pour mieux m’y retrouver :p

    • Au contraire, c’est fait pour partager! Je peux même l’envoyer si besoin. Tu vas certainement l’améliorer, car tu dois avoir une bien meilleure connaissance des tissus que moi! Ton classement sera moins anarchique, ça va être un super échantillonnier 🙂

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